As-tu verrouillé ton cœur? Voici comment l’ouvrir au bonheur.
Saint Jérôme était au désespoir. Malgré ses efforts, ses jeûnes et ses prières, il n’arrivait pas à se sentir aimé de Dieu comme il l’espérait. À bout de courage, Jérôme se jette au pied d’un crucifix. C’est alors que Jésus se met à lui parler :
– Jérôme, qu’est-ce que tu as à me donner ?
– Seigneur, je te donne mes jeûnes, ma faim et ma soif : je ne mange qu’un seul repas par jour !
– C’est très bien Jérôme. Mais as-tu d’autres choses pour moi?
– Oh! Oui Seigneur. Mes nuits blanches à te prier, mes études de la Bible, mon célibat, ma pauvreté de vie, et en plus, j’accueille tous ceux qui viennent me voir sans rouspéter.
-C’est très bien Jérome. As-tu quelque chose de plus à me donner ?
Après lui avoir nommé toutes ses bonnes œuvres, Jérome, un peu découragé, dit au Seigneur :
– Seigneur, je t’ai déjà tout donné, il ne me reste plus rien !
– Mon bon Jérôme, tu as oublié une chose, la plus importante : donne-moi tes péchés…
Les portes étaient verrouillées…(lire Jean 20:19)
Il nous arrive parfois, comme Jérome, de verrouiller certaines parties de notre cœur. Des parties que l’on juge moins belles, dont on a peut-être honte. Telle faiblesse de caractère, cette faille psychologique qui nous humilie, cette dépendance dont on n’arrive pas à se débarrasser. On aime tellement se présenter sous notre meilleur jour «Vois Seigneur, aujourd’hui j’ai fait ceci pour toi, j’ai réalisé telle œuvre, j’ai aidé telle personne.»
Pourtant, il faut sans cesse se rappeler que le bonheur est promis à ceux et celles qui sont pauvres et qui ont besoin d’aide. «Bienheureux les pauvres de cœur» «Je ne suis pas venu pour les biens portants, mais pour les malades»
Voyez-vous, l’Évangile c’est le monde à l’envers. Et ça se comprend : c’est la logique de l’amour! C’est comme un papa ou une maman; dès qu’ils entendent leur enfant pleurer, ils se précipitent vers lui pour le consoler. De même, notre Papa du ciel se précipite vers son enfant qui reconnait sa misère pour le combler de sa grâce. Plus on reconnait notre faiblesse, plus Il vient à notre secours.
«Si les hommes savaient ce qu’est l’amour du Seigneur, c’est en foules qu’ils accourraient auprès du Christ, et il les réchaufferait tous de sa grâce. Sa miséricorde est inexprimable.» Saint Silouane
Prions ensemble : « Seigneur, aujourd’hui je ne veux plus rien te cacher parce que tu es amour et que tu me veux du bien. Je viens te présenter ma part d’ombre. Prends aussi mon anxiété, mes doutes, mon besoin de tout contrôler, mon désir de paraître, d’être admiré et reconnu. Viens me montrer à quel point je suis aimé et je n’aurai plus besoin de me prouver constamment.»
N’ayons plus peur d’ouvrir tout notre cœur au Seigneur, Il ne veut que notre bonheur!
Cette semaine, je prends un temps de prière et je demande à Jésus de me révéler le secret caché qu’il veut que je lui présente pour qu’il le transforme dans le feu de son amour.
Cette réflexion est inspirée du livre «Le chemin de l’imperfection» de l’auteur André Daigneault.
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