Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus vit un combat intérieur :
« Maintenant mon âme est bouleversée. » (Jn 12, 27).
Selon l’évolution des derniers évènements, Jésus réalise que sa mort approche. Il ne souhaite pas vivre la trahison, l’abandon, la torture, la mort. Il voudrait éviter les évènements pénibles qui se profilent à l’horizon, mais comme il le déclare à ses disciples, « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié (c’est-à-dire révéler la présence de Dieu.) (Jn 12, 23).
Jésus souhaiterait pouvoir demander à son Père de le sauver, mais Jésus refuse : « Mais non! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci! » (Jn 12, 27). Jésus est venu accomplir l’Alliance d’amour entre Dieu et l’humanité, il veut être fidèle à sa mission.
En ces moments, Jésus est habité à la fois par l’angoisse et la peur face à sa passion et sa mort, la confiance en son Père et l’espérance de sa victoire sur la mort.
Jésus justifie la nécessité de sa mort par une comparaison avec le grain de blé : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jn 12, 24). Il ajoute : « Qui aime sa vie la perd; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. » (Jn 12, 25).
En ces moments de confusion, Jésus n’est pas seul : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » (Jn 12, 28). « Dieu veille sur la vie de Jésus, et il lui révèle à mesure, comme une nourriture, le sens de ce qu’il a à vivre. » (Jean-Luc Hétu, Les options de Jésus « L’heure du combat » pages 205-206, Montréal, Fides (1978)
Jésus donne sa vie librement, il va jusqu’au bout de l’Amour. C’est une vie féconde qui donne du fruit. Jésus est vivant, il nous donne sa vie en abondance et nous assure la vie éternelle.
Prière
Si le grain de blé n’est pas mis en terre et ne meurt pas, il ne peut germer, grandir et produire du fruit.
Il en est de même pour nous, si nous restons seuls, isolés dans notre confort, notre foi tranquille et notre petit bonheur, nous ne portons pas de fruit.
Seigneur Jésus, tu nous appelles au don de soi, à l’accueil, au partage, à l’amour envers nos frères et sœurs en particulier les petits, les démunis, les malades, les mal-aimés.
Malgré tes angoisses et tes peurs, tu es allé jusqu’au don de ta vie par amour, nous donnant ainsi la vie en abondance.
Donne-nous de marcher à ta suite, afin que nous puissions porter du fruit en devenant témoins de l’amour du Père pour chacun de ses enfants. Amen
Micheline Vaillancourt Gagnon, 17 mars 2024 5e dimanche Carême B, Évangile (Jn12, 20-33)
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