Quand nous lisons ce récit, notre attention est d’abord retenue par Jésus en colère qui chasse les vendeurs et les agents de change du parvis du Temple. Son comportement est inattendu, mais nous comprenons qu’il soit outré de constater que le Temple de Dieu qui est consacré à la prière soit devenu un marché public : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Jn 2, 16)
En effet, le marché des bêtes et les tables des changeurs qui devraient se trouver sur les pentes du Mont des Oliviers se sont rapprochés du Temple jusqu’à s’installer sur le parvis des gentils, l’espace de prière réservé aux non-juifs.
Les paroles et gestes de Jésus surprennent… Des Juifs lui demandent de se justifier :
« Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » » (Jn 2, 18)
Jésus leur répond : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » (Jn 2, 19).
Par sa réponse, Jésus anticipe l’évènement de sa Mort-Résurrection. Son corps est le véritable temple qui sera détruit et relevé.
Les Juifs ne comprennent pas que Jésus parle du sanctuaire de son corps et non du temple de pierre. Ils ne lui demandent pas d’éclaircissement, ils demeurent enfermés dans leurs certitudes. Ils ne sont pas disponibles pour accueillir cette révélation extraordinaire et pourtant, ils vivent dans l’attente de la venue du Messie.
Les disciples cherchent à comprendre, ils se rappellent qu’il est écrit au psaume 69 : « L’amour de ta maison fera mon tourment. » (Ps 69,10). Cependant, les disciples ne saisiront le sens profond des paroles de Jésus qu’à la lumière de la Résurrection:
« Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. » (Jn 2, 22)
Cette révélation de Jésus ne peut être perçue qu’avec les yeux de la foi.
Pour les croyants, le Christ ressuscité est le nouveau Temple de Dieu, le véritable sanctuaire, le lieu de la présence de Dieu sur terre.
Prière
Seigneur Jésus, tu as purifié le Temple des marchands et des changeurs.
Mon coeur aussi a besoin d’être purifié pour accueillir ta lumière et ton amour.
Libère-moi des fausses idoles et des préoccupations superficielles qui m’éloignent de Toi.
Toi le Resssuscité, tu es présence de Dieu sur terre et tu désires me rencontrer.
Je te rends grâce pour ces rendez-vous avec toi dans l’Eucharistie, dans ta Parole, dans la prière et en chacun de mes frères et sœurs.
Que ton Esprit m’accompagne, afin que ce Carême soit pour moi une occasion de me rapprocher de Toi et de grandir dans ton amour.
Amen.
Micheline Vaillancourt Gagnon, 3 mars 2024
3e dimanche du Carême Année B – Évangile (Jn 2, 13-25)
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