Église SJ23

Un père, deux fils…

Le fils cadet n’a aucune considération pour son père, il manifeste de l’intérêt que pour son héritage. Il est pressé d’être indépendant, il veut profiter immédiatement de son héritage.
Après avoir dilapidé tous ses biens, il se retrouve seul, sans argent, en période de famine, alors, il prend la décision de rentrer à la maison. Il ne revient pas parce qu’il éprouve du regret d’avoir causé du chagrin à son père ou parce que son père lui manque, il revient parce qu’il est sans ressource.
En plus, il sous-estime l’amour de son père, il croit que son père ne le traitera plus comme un fils, mais plutôt comme un de ses ouvriers.

Le Père a le cœur brisé quand il voit son fils cadet quitter la maison familiale, mais il respecte sa liberté. Jour après jour, il porte sa souffrance et garde l’espoir du retour de son fils. Quand enfin, il aperçoit son fils s’avancer vers la maison, il se lève, court à sa rencontre et l’accueille à bras ouverts. Aucun reproche, que l’accueil, la compassion, le pardon, la générosité! Son fils est revenu, quelle joie! Le père souhaite partager son bonheur, il organise une grande fête pour célébrer le retour de son fils.

Le fils ainé qui est resté à la maison ne comprend pas pourquoi son père organise une fête pour le retour de son frère. Lui, il a été fidèle, il est resté, mais son frère est parti, il a dépensé tout son héritage et voilà que son père l’accueille en grande pompe et prépare une fête pour lui. La bonté de son père envers son frère déclenche chez lui colère et jalousie.
L’ainé est insensible à la souffrance et au chagrin ressentis par leur père durant l’absence de son frère, alors, il est incapable de comprendre et de partager sa joie.
En plus, il ne manifeste aucune affection pour son jeune frère, il ne peut donc pas se réjouir de son retour. La colère, la jalousie, la rancœur prennent toute la place dans son cœur.

Les deux fils sont égoïstes et préoccupés par leurs désirs personnels, le père au contraire ne garde rien pour lui, il donne tout à ses fils.
Ces deux fils ne connaissent pas vraiment leur père, ils n’ont pas compris à quel point il aime chacun d’eux. Ils sont centrés sur leur propre personne, ils portent des œillères qui les empêchent de voir qu’ils sont des fils privilégiés, comblés par l’amour et la tendresse de leur père. Quelle tristesse !

 Par cette parabole, Jésus nous révèle le visage de Dieu, un Dieu Père passionné d’amour pour chacun de ses enfants. L’amour de Dieu pour nous est gratuit, sans condition et sans limites.
Il nous a créés par amour et pour l’amour, un amour que seul Lui peut combler, mais il nous laisse libres de répondre à cet amour.

Est-ce possible qu’il nous arrive de ressembler aux fils de la parabole?

Sommes-nous parfois trop centrés sur nous-mêmes en oubliant de contempler et d’accueillir cet amour immense dont Dieu comble chacun de nous?

 

Micheline Vaillancourt Gagnon   4e dimanche du Carême – Évangile (Lc 15, 1-3.11-32)         27 mars 2022 


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