Chaque année liturgique se termine par la célébration de la fête du Christ Roi de l’Univers. En ce jour, nous nous rappelons que Jésus n’est pas un Roi comme les autres rois de ce monde.
Malgré les apparences, c’est sur la croix, au moment où Jésus donne sa vie par amour qu’il se révèle être un grand Roi.
On vient de crucifier Jésus. Sur la croix, au-dessus de Jésus, Pilate a fait poser un écriteau sur lequel est inscrit le motif de sa condamnation : « Celui-ci est le roi des Juifs. » (Lc 23, 38)
Au pied de la croix, les chefs tournent Jésus en dérision :
« Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » (Lc 23, 35)
Les soldats se moquent de lui : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même! » (Lc 23,37)
Un des malfaiteurs suspendus à la croix injure Jésus :
« N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » (Lc 23, 39)
Nous avons l’impression que ces gens qui insultent Jésus veulent l’inciter à se sauver par un miracle éclatant, mais Jésus ne répond que par son silence.
L’autre malfaiteur est repentant, c’est celui que l’on appelle le bon larron, il avoue le mal qu’il a fait. Il reconnait que Jésus ne mérite pas d’être condamné, il a confiance en Lui, il a saisi que le Royaume de Jésus n’est pas de ce monde :
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » (Lc 23, 42)
Jésus lui accorde son pardon et aujourd’hui même, il exaucera sa demande: « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Lc 23, 43)
Quand Jésus dit que son Royaume n’est pas de ce monde (Jn 18,36), cela ne signifie pas que son Royaume ne peut pas exister en ce monde, mais il nous dit que son Royaume n’est pas comme les royaumes terrestres tels que nous les concevons. Ce n’est pas un royaume de puissance, de pouvoir, de richesses, de domination.
Le Royaume que Jésus est venu instaurer est un royaume d’amour, de justice, de paix, de fraternité qui se réalisera totalement dans la vie éternelle; c’est un Royaume qui accueille les petits, les pauvres, les blessés de la vie, les rejetés, les pécheurs.
Ce Royaume, il est déjà là ici-bas, Jésus est venu l’inaugurer et nous pouvons le faire grandir ici et maintenant.
Ayons les yeux fixés sur notre Roi, soyons à l’écoute de sa Parole et marchons à sa suite sur nos routes humaines.
Comme Jésus, engageons-nous à faire grandir l’amour, la paix, la justice, la fraternité autour de nous, participons aux efforts entrepris pour bâtir un monde où chacun sera accueilli, aimé et respecté.
Micheline Vaillancourt Gagnon, 20 novembre 2022 Évangile (Lc 23, 35-43)
0 commentaire