Église SJ23

Mon ami Fred a une devise. Il nous répète souvent : « Passons à l’action! Si on se trompe, on pourra au moins évaluer quelque chose et on pourra s’améliorer! »

Disons qu’il n’est pas le genre de leader à perdre son temps à « pelleter des nuages »!

Aujourd’hui, je veux t’offrir une réflexion pour t’aider à évaluer si tu es en train de t’enliser comme leader ou si tu es toujours en mode « enthousiasme ».

C’est une traduction maison d’un texte de Carey Nieuwhof, un de mes mentors en leadership et en transformation missionnaire.

J’espère qu’il te fera autant de bien qu’il m’en a fait.

Tu trouveras l’original sur careynieuwhof.com

Bonne lecture!

5 signes que tu n’es peut-être plus un leader « sur la coche »!

Par Carey Nieuwhof

Es-tu en train de perdre ton élan en tant que leader ?

Et si c’est le cas, comment le savoir?

Je me suis posé ces questions plus d’une fois, et je pense que si tu exerces depuis assez longtemps un rôle de leader, tu dois te les poser.

J’ai une théorie selon laquelle je dois renouveler ton leadership tous les 7 à 10 ans, sinon je stagne. Et si je stagne, je n’exerce plus vraiment mon leadership.

Beaucoup trop de personnes portent le titre de leader longtemps après avoir cessé d’exercer un vrai leadership. Et ce n’est bon pour personne, y compris pour le leader.

Alors, comment savoir si tu commences à stagner ? Si tu perds de ton acuité ?

Voici 5 signes que j’ai observés en moi et chez d’autres leaders.

  1. Tu parles toujours des mêmes affaires (mais tu ne fais rien!)

Je comprends que le leadership est complexe et que certaines décisions prennent du temps.

Il m’est arrivé d’accompagner un leader qui parlait d’engager plus de personnel en mars, et qui en parlait encore en octobre…

Qu’il s’agisse de lancer un nouveau site, de lancer un podcast, de licencier quelqu’un ou de faire une pause… si tu en parles pendant des mois sans rien faire, personne n’y gagne.

Les leaders inefficaces utilisent la parole comme substitut à l’action. Parler d’un sujet ne remplace pas l’action.

Et si tu attends d’avoir une certitude extrême, tu peux attendre longtemps!

Tu veux briser le cycle ?

C’est facile. Passe à l’action! Même si c’est seulement de rayer quelque chose de ta « to do list ».

Arrête de parler. Commence à agir.

  1. Ça te prend beaucoup de temps pour prendre une décision

Je comprends que certaines choses doivent prendre du temps avant de passer à l’action.

Mais ce n’est pas parce que certaines choses doivent prendre du temps et de la réflexion que TOUT doit prendre beaucoup de temps pour être fait.

Un signe évident que tu es sur la voie de la stagnation ou du déclin (et par le fait même, ton organisation!) est que rien ne se fait rapidement. Les délais ne cessent de s’allonger, de s’allonger et de s’allonger encore.

Rappelle-toi quand tu as commencé à exercer ton leadership et mesure la distance entre l’idée et l’exécution. Comparez-le à ton rythme actuel.

Je suis toujours étonné de voir à quelle vitesse les choses se font lorsque mon équipe et moi avons de l’énergie. Si tu mesures l’action en mois ou en années, c’est un signe que tu es en train de perdre ton élan.

Tu peux invoquer le fait que la grosseur ou la complexité de ton organisation est une excuse, mais c’est n’est que ça : une excuse!

Un membre de mon personnel est parti récemment. C’était un poste difficile à combler. Nous l’avons fait avec une personne éminemment qualifiée en trois semaines.

Nous sommes en train de développer un nouveau cours en ligne qui passera de l’idée au lancement en 16 semaines (idée, création, tournage, et lancement).

Bien sûr, tous les projets ne sont pas aussi rapides ou ne devraient pas l’être, mais si tu ne peux pas ou ne veux pas aller aussi vite, fais attention et pose-toi ces questions :

  • De quelles autres informations as-tu besoin ?
  • Pourquoi tardes-tu à agir ?
  • En quoi les choses seront-elles différentes si tu attends une semaine ou un mois de plus ?

Si tu n’arrives pas à trouver de réponses vraiment convaincantes à ces questions, alors agis!

Les leaders au sommet de leur art sont flexibles, aptes à prendre des décisions rapides.

Moins de flexibilité, c’est moins de capacité.

  1. Tu es à court d’idées

Le rôle d’un leader est de se projeter dans l’avenir et, pour ce faire, il a besoin d’un flux constant d’idées et de perspectives nouvelles.

Les nouvelles réflexions débouchent sur de nouvelles possibilités et de nouveaux lendemains.

En général, lorsque tu débutes dans le leadership ou que tu es dans une bonne période de ton leadership, tu as plus d’idées que tu ne sais quoi en faire.

Un signe que tu perds ton élan est que ces idées se tarissent.

Il y a généralement trois raisons pour lesquelles tu es à court d’idées :

  1. Parfois, ton manque d’idées est dû au fait que tu es tellement occupé à travailler DANS ton organisation que tu n’as pas le temps de travailler SUR ton organisation. Il n’y a tout simplement pas de marge. Tu ne peux pas respirer, et par conséquent, tu ne réfléchis pas vraiment.
  2. Une deuxième raison pour laquelle ton puits d’idées s’épuise est que tu as arrêté de lire des livres, d’écouter des podcasts ou d’assister à des conférences. En fait, tu ne t’alimentes plus.
  3. Enfin, si tes idées se font rares, c’est peut-être parce que tu es entré dans une « chambre d’écho », en t’entourant de leaders qui partagent les mêmes idées que toi, qui croient ce que tu crois, pensent comme toi et ne remettent jamais tes idées en question.Tu veux renverser la situation, crées un peu plus de marge : écoute et apprends à nouveau, et sors de ta chambre d’écho pour écouter de nouvelles voix.

Les leaders qui apprennent mieux sont des leaders qui guident mieux.

  1. Tu ne poses pas assez de questions

Les leaders sont constamment tentés de penser qu’ils doivent connaître toutes les réponses.

Ce n’est jamais vrai. En fait, les meilleurs leaders ne sont généralement pas définis par les réponses qu’ils donnent, mais par les questions qu’ils posent. Plus tu exerces un grand leadership, plus tu dois devenir curieux.

Un signe révélateur qu’un leader a perdu son élan est qu’il ne pose presque aucune question. Parfois, c’est parce que tu penses connaître toutes les réponses (danger!!!) D’autres fois, c’est parce que tu as perdu tout intérêt. Tu n’es tout simplement plus curieux.

Les deux sont mortels pour le leadership.

Alors… la prochaine fois que tu participeras à une conversation ou à une réunion, prononce plus de phrases qui se terminent par un point d’interrogation que de phrases qui se terminent par un point tout court!

  1. Tu es de plus en plus sur la défensive

Le meilleur leader est un leader ouvert. Et le contraire d’un leader ouvert est un leader sur la défensive. Et les leaders sur la défensive dirigent rarement bien.

Être sur la défensive signifie que tu te fermes aux nouvelles idées, que tu repousses toutes les tentatives pour t’aider à t’améliorer et que tu rejettes les nouvelles suggestions.

Un signe que tu es sur la défensive ?

Quand il y a un nouveau projet, tu trouves toujours des raisons pour expliquer que ça ne fonctionnera pas. Et tu as toujours une raison pour expliquer pourquoi tu es comme tu es.

Une attitude constamment défensive ne fait pas seulement taire les gens qui t’entourent (ils finiront par ne plus te parler), il fait aussi taire l’avenir.

Comment combattre la défensive ?

C’est simple : La prochaine fois que quelqu’un te fait part d’une idée ou d’un commentaire et que tu es tenté de le rejeter ou de te détourner, ne le fais pas. Au lieu de cela, prononce ces deux mots : merci beaucoup!

Puis va-t’en et réfléchis-y, prie à ce sujet et pleure même s’il le faut. Va voir un thérapeute. Fais tout ce que tu dois faire pour arrêter de rejeter les gens qui t’entourent.

Les leaders ouverts ont généralement un avenir brillant. Ce n’est pas le cas des leaders sur la défensive.


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