Ce jour-là, Jésus entre à Jérusalem assis sur un ânon. Des gens étendent leur manteau sur le chemin, ils agitent des rameaux à son passage. La foule l’acclame : « Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts! (Mc 11, 8-9).
Ce moment d’enthousiasme sera de courte durée!
Le peuple juif vit dans l’attente du Messie, mais ils désirent un Messie qui viendra les libérer du pouvoir romain et qui s’imposera par la force, la puissance et le pouvoir.
Jésus propose un message d’amour et de paix, son Royaume n’est pas de ce monde. Ses amis ne sont que de simples pêcheurs. Il accueille tout le monde, il privilégie les petits, les pauvres, les malades, les pécheurs, les exclus… Jésus aime, console, guérit, libère, pardonne. Jésus n’est pas venu diriger une révolte ni lever une armée contre l’occupant romain, il ne répond donc pas aux attentes du peuple et des chefs religieux. Alors, la foule se laisse manipuler par les grands prêtres et les scribes qui veulent arrêter Jésus pour le faire mourir, car il dérange, il remet en question. En quelques jours, Jésus passe de l’acclamation à la condamnation, de la popularité à la solitude, de la reconnaissance comme Messie, à un procès injuste menant à une exécution humiliante. Cette même foule qui acclamait Jésus choisit de libérer Barabbas, un criminel notoire, de préférence à Jésus qui n’avait fait que le bien. C’est encore cette même foule qui hurle devant Pilate: « Crucifie-le! » (Mc 15, 13-14)
Le peuple juif et les chefs religieux eux-mêmes n’ont pas reconnu en Jésus le Messie qu’ils attendaient. Ils avaient une idée préconçue du Messie et ils n’ont pas su ouvrir leur cœur à la nouveauté de l’Amour. Ses disciples ne l’ont reconnu qu’après sa mort-résurrection. Pourtant, au pied de la croix, ce centurion romain, un païen, qui assistait à la mort de Jésus, a déclaré: « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu! » (Mc 15, 39)
En ce dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, nous apporterons un rameau à la maison, voici une réflexion du Père Charles Singer :
Prendre un rameau est une invitation adressée au Christ : « viens, Tu peux franchir les portes de la ville. Ce que Tu dis et ce que Tu fais, je le mets dans ma vie, car je crois que Tu es Dieu venu m’inviter à être heureux. » Prendre un rameau, Venir chercher un rameau, Père Charles Singer (Source : https://uppaliseul.be/tag/charles-singer/ ) Micheline Vaillancourt Gagnon, 24 mars 2024 |
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