Jésus fait toute une rencontre alors qu’il vient comme bien d’autres se désaltérer au puits de Jacob et se reposer. Il refait ses forces et il accueille avec bienveillance cette dame qui a un lourd passé. Il ne tombe pas dans son quant à soi. Il s’implique, il ose s’adresser à une personne de qui il n’attend rien si non qu’elle soit libérée.
Les êtres humains ont eux aussi un contentieux avec la création dont ils ont exploité les ressources à outrance. Le Pape François avec l’encyclique « Laudato Si’ » ouvre le dialogue avec les scientifiques, le monde des religions, et les décideurs, avec tous et toutes. Il nous invite à prioriser notre part de responsabilité devant la terre cette Maison Commune. À prendre la mesure de l’importance de la création et de traité tous les vivants comme frère et sœur à la manière de St-François d’Assise.
Il nous redit que tout est relié, connecté. Que les plus pauvres sont les premiers à être affectés par ce manque de préoccupation envers notre Terre Mère. Que dorénavant l’écologie fait partie des préoccupations centrales de l’Église Catholique.
Laudato Si’ expose la souffrance de la terre, notre Maison commune, en traitant de pollution et de changement climatique, de l’état des réserves d’eau et de la perte de biodiversité, selon les données scientifiques. François explique qu’on ne peut s’attaquer à la dégradation écologique sans travailler en même temps sur la justice sociale et l’inégalité humaine à l’échelle mondiale. Vous savez que 66 personnes, les plus riches de la planète, possèdent ce que trois milliards et demi de personnes les plus pauvres possèdent. Il s’agit ici d’écologie intégrale. Il y a un lien entre morale et écologie : quand nos relations humaines sont en souffrance, l’environnement est en souffrance; lorsque l’environnement est blessé, la vie humaine est diminuée. L’encyclique nous lance un défi: celui « de prendre une douloureuse conscience, d’oser transformer en souffrance personnelle ce qui se passe dans le monde, et ainsi de reconnaître la contribution que chacun peut apporter » ( LS, 19 )
Maurice Rainville, curé
Pour le comité de liturgie
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