Au temps de Jésus, la foi en la résurrection n’est pas encore partagée par tous les Juifs dont les sadducéens qui n’acceptent pas la croyance en la résurrection.
Pour justifier leur refus de croire en la résurrection, ils posent à Jésus une question sur l’histoire farfelue d’une femme qui a eu sept maris. Ils veulent mettre Jésus dans l’embarras en démontrant que la résurrection amènerait des situations invraisemblables.
La question des sadducéens est basée sur la perception que la résurrection serait la continuation de notre vie terrestre. Or, Jésus affirme qu’il y a une rupture entre notre vie terrestre et notre vie de ressuscité; ainsi, les enfants de ce monde prennent femme et mari, mais les élus ne se marient pas.
Jésus se réfère aussi aux Écritures, « Moïse appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, car tous sont vivants pour lui. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » (Lc 20, 37-38) Donc, pour Jésus, les patriarches sont vivants.
La foi en la résurrection de Jésus est le fondement de notre foi chrétienne. Comme dit saint Paul : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi. » (1CO 15,14)
Notre foi en la Résurrection est basée sur le témoignage de ceux qui ont rencontré Jésus ressuscité. Ces témoins ont reconnu Jésus dans le Ressuscité, mais il est différent du Jésus qu’ils ont connu, il n’est plus soumis aux limites de l’espace et du temps, ils le reconnaissent à travers des signes, des gestes, des paroles.
La résurrection de Jésus inaugure une nouvelle dimension de l’existence humaine.
Nous savons que notre vie après la mort sera différente de notre vie terrestre comme notre vie intra-utérine était différente de notre vie présente.
Que sera notre vie après la mort? Avec quel corps ressusciterons-nous? Nous sommes incapables de répondre, car c’est une réalité qui échappe à notre condition présente.
Nous croyons que Dieu nous a créés par amour et pour le bonheur. Il a ressuscité Jésus et il nous ressuscitera. Nous vivrons alors en plénitude dans la lumière de la présence du Dieu d’amour que nous cherchons du plus profond de notre être.
Petite réflexion à méditer…
« Dieu nous aime trop pour nous laisser tomber dans le néant. Il fait de nous ses fils et ses filles pour l’éternité. Avec quel corps? La nature peut nous inspirer à cet égard : qui peut imaginer voir dans la petite graine que l’on sème la belle grande fleur du tournesol ? » (Normand Provencher-Prions en Église, novembre 2022 p 51)
Notre espérance repose sur la Parole de Jésus et les récits des témoins de sa Résurrection. Croire en la Résurrection implique que nous choisissions de croire au Christ ressuscité et vivant, un acte de foi et de confiance.
En découvrant les signes de la présence agissante du Ressuscité dans notre vie, nous devenons nous aussi des témoins de sa Résurrection.
Micheline Vaillancourt Gagnon, 6 novembre 2022 Évangile (Lc 20, 27-38)
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