Jésus raconte une parabole dans laquelle un maître sort dès le matin et engage des ouvriers pour travailler à sa vigne. En accord avec eux, il fixe le salaire de la journée à une pièce d’argent. Tout au long de la journée, jusqu’à la dernière heure du jour, le maître engage d’autres ouvriers. Le soir venu, le maître de la vigne remet une pièce d’argent à chaque ouvrier sans tenir compte du nombre d’heures de travail de chacun. Une façon assez inhabituelle de procéder …
Les premiers ouvriers du matin sont furieux! Ont-ils raison de récriminer?
Le maître leur rend justice puisqu’il respecte leur entente.
Quant aux ouvriers engagés en fin de journée, le maître dépasse la justice, il fait preuve de générosité en leur remettant le salaire d’une journée complète de travail ; il est indulgent, envers ces chômeurs qui auraient voulu travailler dès le matin, mais que personne n’a engagés. Le maître considère qu’il a le droit de donner autant aux derniers venus qu’aux premiers arrivés.Les ouvriers de la première heure ne comprennent pas la logique du maître, sa générosité suscite en eux jalousie et colère.
Quelle serait ma réaction si j’étais un ouvrier de la première heure?
Par cette parabole, Jésus veut faire comprendre la gratuité du don de Dieu. L’indulgence du maître envers les ouvriers de la dernière heure est une image de la générosité de Dieu. La justice de Dieu n’est pas un calcul du donnant-donnant ni une récompense pour nos bonnes actions. Dieu ne fonctionne pas avec le même registre que nous. Dieu ne calcule pas, il donne à chacun de ses enfants qu’il aime infiniment.
Rappelons-nous ces paroles d’Isaïe (1re lecture)
« Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos chemins ne sont pas mes chemins. » (Is 55, 8)
Cette parabole est une bonne nouvelle pour nous tous. Le salut en Jésus ne se mérite pas, il est gratuit; il est accessible à tous ceux qui s’ouvrent à l’amour de Dieu : « C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » (Mt 20,16)
L’attitude de Jésus sur la croix envers « le bon larron » est l’exemple parfait de cette gratuité divine. Au moment de sa mort, ce malfaiteur regrette ses fautes et s’en remet à Jésus avec confiance. En ce moment ultime, Jésus l’accueille et lui promet le salut : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23,43)
Prière
Seigneur, nous te rendons grâce pour ton accueil et ta générosité envers chacun de nous.
Avec toi, aucun calcul, tout est amour et gratuité.
Toi qui es notre Père, accorde-nous de te ressembler.
Libère-nous de notre logique de comptabilité et de récompense pour nos bonnes actions.
Aide-nous à nous ouvrir à ton amour et à ta gratuité envers chacun de nos frères et sœurs.
Que ton Esprit nous accompagne afin que nos pensées rencontrent tes pensées et que nos chemins rejoignent tes chemins.
Amen
Micheline Vaillancourt Gagnon 24 septembre 2023
25e dim. ord. Année A – Évangile (Mt. 20, 1-16) – 1re lecture (Is 55, 6-9)
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