Église SJ23

DIMANCHE DES RAMEAUX ( deuxième partie )

« Les disciples l’abandonnèrent tous et s’enfuirent. »

« L’un de vous va me livrer. »

En ce dimanche de la Passion de Notre Seigneur, ces deux phrases attirent notre attention, sinon notre compassion. Celui qui livre sa vie librement donne sens à la nôtre. Jésus ne mérite-t-Il pas qu’on le suive jusqu’à la croix, celle que traverse la création tout entière en cette période difficile de pandémie. Je fais ici, vous me le permettez, le lien avec l’encyclique « Laudato Si’ ». En effet, n’abandonnons pas notre Terre, ne la livrons pas sans combattre pour que la vie triomphe.

Voici les cinq derniers points à retenir de la réflexion d’une religieuse sur l’encyclique de l’écologie telle que résumée par le journal le Figaro :

6- Nous le savons, il y a un affaiblissement des pouvoirs politiques nationaux au détriment de la finance et l’économie à caractère transnational. François propose « La maturation d’institutions internationales ayant de véritables pouvoirs de sanction en accord avec les gouvernements nationaux.

7- « L’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans certaines parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties. »

8- « Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète, à tel point que le style de vie actuel, parce qu’insoutenable, peut seulement conduire à des catastrophes. » Ne méprisons pas ceux et celles qui sont lanceurs d’alerte.

9- « Le bonheur requiert de savoir limiter certaines pulsions qui nous abrutissent… L’heure est arrivée de réaliser que cette joyeuse superficialité nous a peu servi. » Le Pape nous rappelle que vivre sobrement et avec simplicité notre vie devient source de libération.

10- « Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement. Il s’agit simplement de redéfinir le progrès.»

Celui que nous aimons a pris la route et c’est avancé avec force et courage vers la croix. Quelle invitation à nous prendre en main à notre tour devant les défis et menaces qui nous font face. La terre crie des douleurs de l’enfantement ! Serons-nous être au rendez-vous de l’amour, saurons-nous avec notre foi soulever des montagnes en ce temps d’éloignement physique sans précédent ? Sans célébrations communautaires, mesure sanitaire l’exige, vivons  ensemble la Semaine Sainte sans artifice, mais en nous attachant à la lecture de la Parole avec autonomie et dans la joie inexprimable de l’Esprit-Saint, car tout conduit à la résurrection …

Maurice Rainville, curé


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