Église SJ23

Invitation à vivre la Miséricorde de Dieu dimanche 20 décembre 14h00 en l’église St-Jean XXIII. Notre démarche en ce temps de la COVID-19, se fera en respectant la distanciation et l’absolution rituelle sera appropriée aux conditions sanitaires qui s’imposent.

 Il y a un sacrement qui exprime tout cela!

Lorsque je pense au Dieu de Jésus, je ne peux pas faire autrement que penser à sa très grande capacité de pardon. « Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font­ ». Ces paroles sont celles de Jésus au moment où il agonise sur la croix. Mais en même temps ne   révèlent-elles pas, assurément, une manière d’être et tout un mode de vie. S’il y a quelque chose qui caractérise le christianisme, au côté du parti pris pour les spoliés de ce monde, les rejetés et les laisser pour-compte, n’est-ce pas la miséricorde et le pardon accordés sept fois soixante-dix fois. C’est-à-dire, d’une manière parfaite en qualité et en nombre de fois. Nous reconnaissons ici un christianisme de maturité spirituelle, celui de Jésus notre frère. Dans son épître aux Corinthiens, au chapitre 13, Paul écrira que « l’amour excuse tout ». Et nous notre manière de pardonner s’en approche-t-elle ? Est-ce notre mode de vie exprimé par  notre être profond ?

Les amis et les disciples de Jésus ont voulu marquer d’un signe particulier cet esprit qui les caractérise par le sacrement du pardon et de la miséricorde de Dieu. Ce signe est devenu avec le temps, non pas un instrument d’indiscrétions ou d’ostracismes, bien que nous ne soyons pas indifférents à toutes les déviances qui ont marqué l’histoire de ce sacrement, mais plutôt l’occasion de relire son parcours humain en présence de l’amour qu’est Dieu et de s’y confronter sincèrement.

Pour bien comprendre aujourd’hui ce signe qu’un grand nombre de chrétiens se sont donné comme voie spirituelle incontournable, il n’est pas superflu de regarder les directions qu’il ne faut pas prendre pour en saisir le sens profond.

Tout d’abord, il n’est pas vraiment utile, spirituellement, de vivre le sacrement du pardon comme si c’était une dévotion. En d’autres mots, aller rencontrer un prêtre pour le pardon de ses fautes toutes les semaines, comme si Dieu ne pouvait accorder son pardon aux êtres humains, qu’à travers ou par le sacrement du pardon. Le Dieu de Jésus accueille toutes demandes de pardon, aussitôt que nous nous tournons vers lui, où que nous soyons. Vous avez déjà fait l’expérience, j’en suis certain. Mais alors, me direz-vous, à quoi sert le sacrement si Dieu nous a déjà pardonné ? Blessr Dieu, c’est aussi blesser la communauté humaine. C’est pourquoi cette communauté s’est donné des moyens spirituels pour répondre aux besoins que nous avons de se savoir pardonné par Dieu.

Il est spirituellement utile de confesser ses fautes même si nous ne savons pas vraiment si ce sont des péchés.  « Le dernier juge devant Dieu, c’est notre conscience personnelle et non une loi extérieure aussi sainte puisse-t-elle être. »

Si nous croyons que ce sacrement, signe de la présence de Dieu offrant son amour sans se lasser, nous redit dans la joie et la paix : « viens et célébrons tous les pardons déjà accordés depuis ta dernière démarche communautaire en Église ». Alors, il me semble que nous sommes, cette fois-là, sur le chemin spirituel instauré par Jésus et la communauté croyante. Cette démarche, à la fois personnelle et communautaire, nous rappelle aussi que le ministère du prêtre est essentiellement le ministère de la communion ecclésiale. La rupture avec Dieu et son projet, par le péché n’est pas le dernier mot pour qui partage le mystère de la foi chrétienne.

Maurice Rainville, prêtre


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