Ce récit de Saint-Jean me fait passer par toute une gamme de sentiments et d’émotions.
J’éprouve d’abord de l’étonnement, parce que Jésus ayant appris la maladie de son grand ami Lazare attend deux jours avant de se rendre à Béthanie auprès de ses amis éprouvés. Étonnement aussi de constater que Jésus accepte de retourner près de Jérusalem en sachant bien que certains Juifs souhaitent sa mort.
J’ai une grande admiration pour la foi de Marthe et Marie. Les deux sœurs sont convaincues que si Jésus avait été présent leur frère ne serait pas mort : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » (Jn 11, 21.32). Plus grande encore est la foi de Marthe qui, même si son frère est mort, croit que Jésus peut lui redonner la vie : « Même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » (Jn 11, 22).
Je sens monter en moi des sentiments de reconnaissance et de gratitude envers Jésus qui est la résurrection et la vie et qui promet la vie éternelle à celui qui croit en Lui. (Jn 11, 25-26).
Je ressens une profonde émotion devant l’authentique humanité de Jésus qui frémit, se trouble, est ému et pleure devant la mort de Lazare et la douleur ressentie par ses sœurs et ses amis.
Je suis remplie d’émerveillement devant la confiance de Jésus qui rend grâce à son Père de l’avoir exaucé avant même de lui avoir adressé une demande.
J’éprouve de la joie en constatant que la réanimation de Lazare a fait naitre une grande foi chez beaucoup de Juifs, mais aussi de la consternation et de la tristesse en constatant que cet évènement a amené les autorités religieuses à prendre la décision de faire mourir Jésus. (Jn 11, 53).
La réanimation de Lazare est un évènement important, c’est un signe annonciateur de la Résurrection de Jésus.
À travers ce récit, nous pouvons déceler un fil conducteur : la préoccupation ultime de Jésus pour la gloire de son Père.
Prière
Seigneur Jésus, tu nous dis : « Moi, je suis la résurrection et la vie »,
cette Parole est pour moi source d’espérance et de joie.
Tu as communié à la douleur de tes amis qui vivaient l’expérience du deuil,
donne-moi un cœur ouvert et compatissant envers mes sœurs et mes frères qui souffrent.
Marthe et Marie ont gardé foi en toi malgré leur deuil et leur peine,
aide-moi à grandir dans la foi, la confiance et l’espérance.
L’accomplissement de la volonté de ton Père a donné sens à toute ton existence,
fais de moi un disciple au cœur disponible et généreux. Amen
Micheline Vaillancourt Gagnon – 5e dim. Carême A – Évangile (Jn 11, 1-45) 26 mars 2023
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