« J’étais malade et vous m’avez visité »

En cette Journée mondiale du malade 2024, l’évangile nous présente le récit de la guérison d’un lépreux.

Au temps de Jésus, la lèpre est vue comme une conséquence du péché, donc une punition de Dieu. Considérées comme impures et aussi par crainte de contagion, les personnes atteintes de la lèpre vivent en marge de la vie sociale et religieuse.

Un lépreux très audacieux ose s’approcher de Jésus, ce qui est défendu par la Loi. L’homme est motivé par sa foi et sa confiance en Jésus, il est convaincu que Jésus peut le guérir : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » (Mc 1,40)

Jésus éprouve de la compassion pour cet homme, qui en plus du mal physique dont il est atteint, subit le rejet et l’exclusion de la vie sociale et religieuse : « Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. » (Mc 1, 41.42) En purifiant le lépreux, Jésus le libère de la honte et de l’isolement, il redevient un homme à part entière.

Jésus dit à l’homme guéri d’aller se montrer aux prêtres comme le demande la Loi de Moïse, car c’est par eux que passe la réinsertion religieuse et sociale. Jésus lui demande de garder le secret sur sa guérison, il ne veut pas être perçu comme un guérisseur, car sa mission est d’annoncer le Royaume de Dieu; cependant, l’homme guéri ne peut contenir sa joie, il s’empresse de répandre la nouvelle.

À travers ce récit, nous pouvons constater encore une fois la compassion de Jésus envers la souffrance des malades. L’empathie de Jésus envers les malades l’amène jusqu’à s’identifier à eux :
« J’étais malade et vous m’avez visité » (Mt 25, 36)

Dans son message intitulé « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Soigner le malade en soignant les relations, le pape François nous invite en cette « Journée mondiale du malade » à nous inspirer de la compassion de Jésus envers les malades :

« Dans ce changement d’époque que nous vivons, nous, chrétiens, sommes particulièrement appelés à adopter le regard compatissant de Jésus. Prenons soin de ceux qui souffrent et qui sont seuls, peut-être marginalisés et rejetés. Avec l’amour mutuel, que le Christ Seigneur nous donne dans la prière, en particulier dans l’Eucharistie, guérissons les blessures de la solitude et de l’isolement. Et ainsi, coopérons pour contrer la culture de l’individualisme, de l’indifférence, du rejet, et pour faire grandir la culture de la tendresse et de la compassion.
Les malades, les fragiles, les pauvres sont au cœur de l’Église et doivent aussi être au centre de nos attentions humaines et de nos sollicitudes pastorales. Ne l’oublions pas ! »

(Extrait du message du pape François pour la XXXIIe Journée mondiale du malade)
Source : https://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/sick/documents/20240110-giornata-malato.html

Prière
Seigneur Jésus, tu as visité, accueilli, consolé et guéri les malades.
Tu as été touché par leurs souffrances.
Tu t’es fait proche d’eux et tu leur as témoigné de la compassion.
Nous te confions toutes les personnes malades.
Apporte-leur courage et force dans leur maladie et leur souffrance.
Accorde-leur de ressentir la certitude de ton amour et ta présence.
Donne-nous de leur apporter la tendresse, la compassion, l’amour dont elles ont besoin.
Amen

Micheline Vaillancourt Gagnon, 11 février 2024    6^e dimanche ordinaire, Année B – Évangile (Mc 1, 40-45)