Pour nous qui vivons au 21e siècle en milieu urbain, l’image de la bergerie est loin de notre réalité. Pour bien saisir la comparaison de Dieu comme pasteur ou berger de son peuple, il faut nous reporter en Israël à l’époque de Jésus où les troupeaux sont nombreux. De plus, les auditeurs de Jésus connaissent les écrits de l’Ancien Testament qui utilisent déjà cette image; d’ailleurs, les Écritures annoncent le Messie attendu qui sera un berger pour Israël.
Dans une région d’éleveurs, le troupeau est la richesse de son propriétaire, donc en utilisant cette image, nous osons croire que pour Dieu, son peuple est précieux. Afin de saisir toute la richesse de la comparaison, regardons la vie du pasteur et de ses brebis. Le pasteur rassemble, prend soin, nourrit, guide, protège ses brebis, il connait chacune de ses brebis par son nom. Les brebis font confiance à leur pasteur, elles reconnaissent sa voix et l’écoutent, avec lui elles sont en sécurité.
Jésus est le bon pasteur qui guide et accompagne son peuple, il est aussi la porte qui mène au Royaume du Père où nous ne pouvons pas entrer sans passer par Lui : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi il sera sauvé; » (Jn 10, 9)
Jésus est vraiment le bon pasteur, il est allé jusqu’à donner sa vie pour ses brebis: « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » (Jn 10, 10)
Le psaume proposé par la liturgie de ce dimanche nous appelle à la confiance, il traduit merveilleusement bien le sentiment de plénitude et de reconnaissance de celui qui considère le Seigneur comme son berger et lui accorde toute sa confiance. Il sait que Dieu l’aime, veille sur lui et désire pour lui le meilleur. Il est habité par la certitude que le Seigneur, son berger l’accompagne et le guide vers la vie en abondance.
Psaume 22(23) 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Quel psaume réconfortant et porteur d’espérance!
Micheline Vaillancourt Gagnon – 4e dim.de Pâques – Évangile (Jn 10, 1-10), Psaume 22 23 avril 2023
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