Bonjour à tous et toutes,
Je ne suis pas trop « vidéos, Web, réseaux sociaux », mais je peux quand même vous partager par écrit mes « humbles réflexions », vous en ferez bien ce que vous en voulez par la suite.
Depuis le début de la crise sanitaire actuelle, une image ne cesse de me revenir en tête, celle de la traversée du désert par Jésus. J’ai l’impression qu’individuellement et collectivement nous sommes en plein dedans, la traversée du désert.
Par contre, je ne crois pas que ce soit l’Esprit Saint ou Dieu qui nous envoie ce COVID-19. Individuellement et collectivement nos vies sont parsemées de petits déserts et parfois de gros déserts, ainsi va la vie.
Dans la réalité nous entendons souvent parler des désastres qui se passent ailleurs, entre autres, par les nouvelles télévisées, par les campagnes de Développement et Paix. Depuis quelques années, au Canada et au Québec nous avons connu les inondations, le verglas (pour ne nommer que ceux-là) et maintenant le COVID-19.
La traversée du désert que nous faisons en ce moment sera probablement longue. Elle ne durera pas 40 ans comme pour le peuple hébreu, dans la bible, mais elle a déjà dépassé les 40 jours faits par Jésus dans le désert. Quant aux tentations, elles sont déjà bien présentes. Pensons seulement à notre envie parfois de « sauter » par-dessus une ou deux consignes données par nos gouvernements.
Avant de poser un geste pour répondre à nos besoins individuels nous devrons évaluer l’impact social qu’il aura sur les autres, sur la société. Depuis quelques années le pape François nous parle de protéger notre maison commune, la terre, l’environnement bien entendu, mais cela comprend aussi les êtres humains.
L’expérience individuelle et sociale que nous vivons nous fait passer, et nous fera passer, malheureusement, par toutes sortes de deuils, des petits et des gros, mais nous aurons également droit, heureusement, à de petites et de grosses éclaircies.
Les contraintes individuelles et collectives sont bien présentes en ce moment, mais la situation actuelle est une belle occasion pour apprendre à voir et à faire les choses autrement. Nous vivons dans une société à haute vitesse, n’est-ce pas une belle occasion pour ralentir le pas ?
Quant à la foi, l’intériorité, les expériences spirituelles, elles peuvent aussi se vivent très bien dans le silence de nos foyers.
Il y a eu un « avant » COVID-19 et il y aura un « après » COVID-19, croyons-le ou non. La traversée du désert dans laquelle nous nous trouvons nous ramènera, sans aucun doute, aux choses essentielles, comme dans la bible elle ouvrira le chemin vers un « monde nouveau ». N’est-ce pas là, le propre des chrétiennes et des chrétiens, la foi et l’espérance ?
Allons courage, gardons la foi !
Isabelle Béchard, pastorale sociale
Paroisse Saint-Jean XXIII,
Paroisse La Résurrection.
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